Histoire d'O...

22/07/2004 01:03
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O vie, comme tu es belle, et comme je me sens choyée par toi...

O vie, comme tu es douce, et comme je me sens bonne grâce à toi...

O vie, comme tu es magnanime, et comme ta miséricorde se répand sur moi...

O vie...

Stop, arrêtez tout !!!

A croire qu'il n'y a que facilité en ce bas monde et que seuls le coton et la guimauve ont leur place parmi nous !!!

J'ai un grand scoop pour vous, ce n'est pas le cas !!!!

Tout récemment, on me reprochait de vouloir vivre dans un conte de fées, et j'avoue ne pas avoir apprécié le commentaire sur le moment...
Et pourtant, après mûre réflexion, je dis oui...
Car nos merveilleux contes d'enfants sont un très beau parallèle avec notre quotidien !!!

Et oui, n'en déplaise, ces histoires écrites il y a plusieurs centaines d'années pour certaines, sont un excellent miroir de notre société et n'ont pas vieilli d'un pouce...
Vilaines sorcières, dragons, rois cruels, jolies princesses, rien ne manque à la critique que je m'apprête à faire...

Cependant aujourd'hui, il n'y a plus de sorcières, mais des belles-mères ; plus de dragons, mais le fisc ; plus de rois cruels, ah ! si ; plus de jolies princesses, mais Barbie...
Dans quel monde vivons-nous, et qui est en 2004 la Reine des Neiges ou Poucelina, la Belle au bois dormant, la Fée Carabosse ?

Entre méchantes et gentilles, nous autres pauvres filles sommes souvent bien ingénues et guère plus intelligentes, ou plutôt perspicaces, que les demoiselles de nos rêves infantiles... Fables où l'on nous dit que la femme doit apporter secours et fortune à l'homme qui les aime, où le premier Prince venu charme nos coeurs aveuglés et naïfs, où la vieille est souvent mauvaise et nous berne en un tournemain...
Mais nous ne sommes pas comme ça, mesdemoiselles, nous ne sommes pas si empreintes de vanité et ne portons pas notre intelligence comme un fardeau... Nous ne sommes pas des coquilles vides...
Pourtant, nous suivons les courants de la mode et nous jetons tantôt avec frénésie sur la nourriture, pour être plantureuses ; tantôt sur les toilettes, pour être sylphides et exhiber quelques côtes à la tournure appétissante...
Faut-il pour être reine, placer tous nos espoirs dans notre apparence ? Avons-nous de ces qualités royales qui nous montrent douces, tendres et sincères ? Sommes-nous des agneaux ? Ou des moutons ! A tant vouloir plaire ne perdons-nous pas de nos beautés intrinsèques ?
Mesdemoiselles, relevons-nous de nos superficialités et allons de l'avant...

De même, Messieurs, êtes-vous tous des fats arrogants, ne sachant vous retenir devant joli minois ? Ou êtes vous plus fins que cela, plus subtils, allant jusqu'à l'intuitif, qualité réputée féminine ?!
Etes-vous prêts à guerroyer et à vaincre le dragon qu'est l'Etat, ou n'importe quel ennemi, pour les beaux yeux de votre dulcinée ? Qu'en est-il du courage exemplaire témoigné dans les chansons de gestes ?
N'y aurait-il plus de Roland, de Perceval ?
Serez-vous là pour défendre honneur bafoué et virginité menacée de vos lances sanglantes, quand l'heure viendra ?
Où avez-vous été engloutis par les consoles de jeux, où vous vous rengorgez de votre valeur ? Ne savez-vous plus nous séduire que sous l'emprise de l'alcool ou derrière votre écran d'ordinateur ?
Non, Messieurs, vous êtes au-dessus de ces considérations matérielles et recélez encore bien des trésors de grandeur...

Enfin, voudrais-je vivre dans un conte de fée, où la guerre, les vilenies humaines sont exacerbées dans le but unique d'effrayer nos bambins en leur assenant la bonne morale à coup de mort et de violence ?

Si tel est le cas, je vis déjà dans ce conte, car il y a violence et mort dans mon monde...

Mais à l'instar de ces textes merveilleux, il y a aussi poésie et rêve, douceur et trêve, amour et compassion...

Alors je vis mon rêve de princesse, non anorexique, dans un monde où les génies de la chance se croisent au détour d'une rue, où les géants sont de brique et de verre, et où les héros sont des gens comme vous et moi...

Je n'ai pas besoin de M. Perrault pour être heureuse, car cette balance, entre tout le mal et tout le bien qui m'entourent, participe à mon équilibre et mon bonheur...

Et si parfois, elle a tendance à pencher dangereusement du mauvais côté, je sais qu'à un moment où un autre, elle basculera à nouveau !!

Et cela me fait dormir comme un ange...

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